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Question à Charlotte Deschamps, psycholo « Il ne faut pas hésiter à évoquer ce mal-être avec votre enfant »

« Notre fille, étudiante en licence, souffre de l’aridité du téléenseignement. Elle est anxieuse et se désocialise. Comment pouvons-nous l’aider ? À quels signes faut-il être attentifs ? Doit-elle consulter et où ? Quelles sont les ressources existantes ? »

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«La situation décrite est représentative de bon nombre d’étudiants. Dans le contexte actuel, il est normal de ressentir quelques difficultés d’ordre psychologique comme de l’incertitude, des inquiétudes plus importantes­ ou encore de légères baisses de moral.

Si celles-ci envahissent le quotidien, si elles poussent à l’abandon de projet, ou entravent de manière significative les relations sociales, il est préférable­ de chercher un accompagnement extérieur. Les difficultés psychologiques apparaissent majoritairement au début de l’âge adulte. Une intervention précoce favorise un meilleur rétablissement et permet de prévenir l’installation de troubles plus graves.

Si la santé mentale de votre fille vous inquiète, vous pouvez lui en faire part, ouvrir le dialogue, et lui proposer votre soutien. Abordez le sujet de manière simple, avec bienveillance et sans jugement. Comme vous le feriez si elle souffrait de maux de ventre depuis plusieurs semaines ! Il peut exister une réticence à évoquer le mal-être psychologique et la croyance que cela peut aggraver la situation d’en parler. Au contraire, ceci peut aider à prendre conscience d’une souffrance ou de difficultés plus importantes, ce qui facilitera la décision de consulter.

Sachez que le service de médecine préventive et de promotion de la santé de l’université offre une prise en charge pluridisciplinaire des étudiants. L’accès est sans avance de frais pour le jeune qui peut, sans rendez-vous, avoir l’écoute d’un infirmier. À l’issue de cet entretien, l’étudiant est accompagné selon ses besoins et sa situation. S’il le souhaite, il peut être placé sur une liste d’attente pour rencontrer un psychologue. Il peut être également orienté en interne vers un médecin ou une assistante sociale, par exemple, ou en externe vers un service d’orientation ou une structure de soin plus spécialisée.

Par ailleurs, le site www.soutien-etudiant.info répertorie les adresses et les numéros de téléphone utiles pour chaque académie.

Enfin, l’association Nightline France (2) propose une plateforme d’écoute animée par des étudiants bénévoles formés. »

Propos recueillis par C. Yverneau

(1) Service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé.

(2) Plus d’informations sur www.nightline.fr

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